5 jours aux Îles Féroé

Une escapade inoubliable dans ce territoire danois perdu dans le brouillard, entre l’Islande et la Norvège. D’une beauté à couper le souffre, de plus en plus prisée par les touristes, les Féroé sont un régal pour les amateurs de montagnes, de randonnés, de calme et d’authenticité.

Voici les faits saillants de notre parcours.

Jour 1: VAGAR

Nous n’avions que 5 jours aux Féroé, pas de temps à perdre! Dès la descente de l’avion en provenance de l’Islande (un petit vol de 1h20 avec Atlantic Airways, en partance de Keflavik, qui nous a fait atterir vers 11h30), nous nous sommes précipités sur notre voiture de location (avec Faroe Guide, qui est une toute petite agence de voyage disposant d’une flotte de 2 véhicules) pour commencer l’exploration. L’aéroport de Vagar est le seul aéroport international des Féroé et est situé a environ 45 minutes de la capitale, Torshavn. Tout petit, cet aéroport est confortable et dispose du strict nécessaire. Curieusement, autant à l’arrivé qu’au départ, aucun passeport n’a été nécessaire… Ils ne sont pas trop stressés ou bien n’ont pas compris comment ça fonctionnait…

Question logistique, nous avons opté pour l’un des endroits les plus connus des Féroé pour notre premier arrêt, soit les chutes de Múlafossur. Pas trop originales les photos, mais ça valait certainement le détour. L’endroit respire la tranquillité et permet une courte ballade bien (extrêmement) balisée près du village de Gasadalur, qui dispose en outre d’un superbe café.

Sur le chemin vers les chutes, nous nous sommes arrêtés dans le bourg de.. Bourg, qui représente sans doute la quintessence du petit village des Féroé, avec des jolies maisons aux toits gazonnés. Aucun service disponible, comme dans la plupart des villages, mais arpenter ses rues et luncher au bord du fjord a très bien commencé le périple.

La vue du surprenant rocher Tindholmur, depuis Bourg.
La fameuse photo de Múlafossur, probablement la plus connue des Féroé. Le village de Gasadalur en arrière-plan.

Jour 2: STREYMOY

Nous avons débuté la matinée par une visite à Kirkjubøur, au plein sud de l’île de Streymoy. Un attrait intéressant du village est sans doute son nouveau parc pour enfant! Bien sûr, il s’agit d’un superbe village, mais il ne s’agit pas d’un arrêt incontournable.

Il en va autrement pour les deux autres villages que nous avons visité cette journée-là, soit Saksun et Tjørnuvík, eux complètement au nord de Streymoy.

Saksun
Saksun

La petite route pour se rendre à Saksun est magnifique. Arrivés à l’embranchement du village, prenez à droite pour un bon café ou chocolat chaud, ou à gauche pour se rendre à la randonnée menant vers le fjord. Cette randonnée prend une bonne heure aller-retour, en était en mode bien relax, et permet de marcher sur la plage.

Il existe une randonnée reliant Saksun et Tjørnuvík, mais les deux villages ne sont pas reliés directement par la route; il faut donc revenir sur nos pas et reprendre la route principale, pour un environ 30 minutes.

Le village de Tjørnuvík se distingue par son emplacement, logé à l’extrémité d’un fjord et disposant lui aussi d’une belle plage de sable foncé. En outre, une superbe vue sur la mer à l’horizon et sur les deux rochers connus sous le nom de Risin et Kellingin (le Géant et la Sorcière), deux personnes qui selon la légende auraient voulu ramener les Féroé à l’Islande et qui, surpris par le soleil à son lever, auraient été transformés en pierres. Tjørnuvík est un bon emplacement pour un apéro de fin de journée!

Tjørnuvík, avec vue sur Risin et Kellingin.

Jour 3: STREYMOY ET VAGAR, suite

Au lever, direction Vestmanna, sur l’île de Streymor, ou nous avions réservé un tour de bateau pour observer les oiseaux et les falaises… Bon, dit comme ça, ça ne semble pas très intéressant mais le tour, d’une durée de deux heures, permet d’en avoir plein la vue sur les environs et secondairement, sur les oiseaux marins; si vous êtes chanceux, vous apercevrez de près des macareux, un des emblèmes de la place, mais faut pas trop compter là-dessus. Une réservation d’avance semblait nécessaire, mais il restait encore plein de places lors de notre embarquement, donc pas de stress. Le bateau part du Centre touristique de la ville, qui offre en outre de quoi se sustenter.

Vestmanna

Nous sommes ensuite retournés sur l’île de Vagar pour voir dans un premier temps Trøllkonufingur, soit « le doigt de la socière », qui émerge de l’eau. Suivez le panneau jusqu’à ce que vous ne pouvez plus avancer avec la voiture et il ne vous restera que 5-10 minutes de marche. Cet attrait est intéressant, mais seulement si vous êtes dans le coin et que vous disposez de temps; en outre, il est également bien visible au début de la randonné vers Bøsdalafossur.

Cette rando est définitivement un coup de coeur, et permet aussi de voir l’un des attraits les plus connus des Féroé, soit le fameux « Lac au dessus de l’océan »; le lac surplombe l’océan de 30 mètres et l’effet est saisissant.

Bøsdalafossur

Pour effectuer cette randonnée, d’une durée d’environ 1h30 aller-retour, vous devez vous stationner dans le village de Miðvágurt, au bout d’un chemin assez cabossé (voir carte). Peu avant notre arrivée, en avril 2019, il a été décidé de charger 200 DKK par adulte et 100 DKK par enfant, présumément pour préserver la nature et améliorer les infrastructures. Un fois convertis en $CAN, ça équivaut à 100$ pour trois personnes. Ce prix d’entrée est loin d’être raisonnable; autrement dit, c’est du vol. Il reste donc à décider si vous êtes prêts à débourser ce montant pour ce qui ne constitue au final qu’une belle randonnée… mais tant qu’à être là!

Notez qu’il semble de plus en plus fréquent pour les fermiers, ou propriétaires fonciers, de charger un prix d’entrée tendant à être prohibitif, souvent autour de 200 DKK. La plupart du temps, c’est sur la base de la bonne foi, mais nous pouvons facilement envisager avec l’augmentation croissante du nombre de touristes, un avenir proche où nous ne pourrons tout simplement plus passer sans payer.

Jour 4: VIDOY et KALSOY

Aux Féroé, les conditions météorologiques peuvent différer passablement selon l’endroit où l’on se trouve sur les îles. Nous avions fait le pari que sur l’Île de Vidoy, les conditions seraient adéquates pour faire la randonné de Villingadalsfjall. Eh bien non! Un épais brouillard nous a accompagné jusqu’au village de Viðareiði, le plus au nord de l’archipel, ce qui rendait la randonnée risquée et qui nous empêchait l’accès à la vue imprenable sur la vallée. La randonnée de cette montagne, la deuxième plus haute du territoire, est considérée comme difficile et il n’est pas conseillé de s’y aventurer par temps inclément, donc c’est avec un grand désarroi (en tout cas, pour Gilbert), qu’on a abandonné l’idée.

Le départ de la randonnée est située à l’extrémité du village, où un petit stationnement vous attendra

Plan B: Kalsoy, et son célèbre phare, où l’on avait déjà prévu aller. Attention par contre, Kalsoy n’est pas reliée par tunnel, contrairement à la majorité des îles; il faut donc compter sur un bon vieux traversier et son horaire bien défini. Voici plus d’info pour les horaires du traversier: https://www.ssl.fo/en/timetable/ferry/56-klaksvik-sydradalur/

Avec la recrudescence des touristes, et à plus forte raison en période estivale, il est recommandé d’arriver une bonne heure en avance au terminal de Klaksvik (la plus grande ville de l’île de Kunoy), autant à l’aller qu’au retour, sinon vous devrez peut-être passer la nuit sur place, où il n’y a que très peu de services d’hébergement, voire pas du tout. Les résidents des îles ont en outre la priorité dans l’ordre d’embarquement du traversier, qui ne dispose que de 17 places tout au plus. Bref, prévoyez!

L’optimisation des voitures dans ce traversier est une science bien maîtrisée

La randonnée vers le phare de Kallur débute au village de Trollanes, au nord de l’île. Une vingtaine de minutes sont nécessaires depuis la descente du ferry, via des tunnels pour le moins ténus! Une fois arrivés à l’intersection du village, la barrière de la randonnée se trouve à gauche et débute par une montée assez solide. 30 minutes environ sont nécessaires avant d’arriver phare, où vous côtoierez quantité de mouton en cours de route. Il y’avait beaucoup de brouillard lorsque nous sommes allés mais ça en valait définitivement la peine quand même. Afin d’avoir le temps de randonner tranquillement en n’étant pas stressé par les places sur le traversier, mieux vaut prévoir environ 4 heures sur l’île; nous avions pris le traversier de Klaksvik de 14h00, pour un retour à 17h35 et c’était un peu serré.

Le phare de Kullur, bien enrobé dans le brouillard

Jour 5: EYSTYROY et TORSHAVN

Pour notre dernière journée, nous avons visité les derniers villages que nous souhaitions voir, tous dans l’île de Eysturoy, et nous avons enfin pris le temps de découvrir Torshavn, la capitale des Îles Féroé.

Notre premier arrêt s’est fait dans le paisible village de Funningur, suivi, après une rapide montée dans un col, de Gjógv. Ce village est beaucoup plus touristique et offre une belle randonnée avec vue sur l’île voisine de Kalsoy. Eiði, quant à elle, n’offre pas d’attrait particulier, et pourrait facilement être évitée si vous êtes à court de temps.

Tórshavn est la plus grande ville des Féroé, mais avec ses 13 000 habitants, elle offre également le charme et l’intimité propres à l’archipel. Sa vielle ville, Tinganes, est le siège du gouvernement féroïen et on y trouve la majorité des attraits touristiques et l’architecture traditionnelle de l’archipel, avec les toits en herbe. 2 ou 3 heures pour arpenter les rues seront amplement suffisantes.

Hébergement et restauration:

Nous avons choisis de nous installer dans un seul endroit pour la durée de ce périple et nous ne regrettons pas notre choix. Cet emplacement permettait de rayonner à chaque jour et de revenir « à la maison » ensuite; Nous nous sommes tournés vers Airbnb étant donné que les hébergements décents (il n’y a en pas tant que ça) se soient avérés tous complets et ce, plusieurs mois à l’avance. Mention spéciale donc à l’appartement de Rudi Rasmussen, perché au-dessus de Torshavn à Argir, l’un des quartiers de la ville.

Le coût de la vie aux Féroé étant très élevé, nous avons fait des emplettes pour tous nos soupers… et tous nos dîners… et aussi tous nos déjeuners. Nous avons été plus souvent qu’à notre tour aux supermarchés tels que Bonus et FK.

Les stations-service aux Féroé sont également bien garnies en terme de nourriture, un comme en Islande. Notamment les stations Magn ont de succulentes brochettes de poulet!!!

À Torshavn, nous avons été au café Paname en fin de journée; l’endroit est particulièrement touristique mais le décor est superbe et offre un vaste choix de bières, de café et de pâtisseries. Vaut le détour, même si vous n’avez pas faim!

Notons que les boissons contenant plus de 2,5% d’alcool sont uniquement offert par le magasin d’état, qui ne dispose pas d’une grande quantité d’établissements. Profitez-en pour faire des réserve à l’aéroport, les vins et bières ne sont pas chers!

Coût de la vie

Bon… c’est coûteux. Disons que le taux de change avec la couronne danoise n’est vraiment pas avantageux.

Les principales cartes de crédit sont largement acceptés et ce, dans les moindres recoins. Nous avons retiré de l’argent une seule fois et cela n’a pas été nécessaire.

Voici le coût total des dépenses (en DKK), pour nos 5 jours; notons que l’avion est depuis/vers Reykjavik, en Islande

Une fois converties, les dépenses équivalent à environ 3700 $CAN.

Les déplacements

Très très très facile et convivial. Les principales îles des Féroé sont reliés par des tunnels ou des ponts, à part Kalsoy. Autrement, l’hélicoptère est aussi utilisé! Le bitume est d’une qualité exemplaire et il n’y a pas de trafic; il faut seulement être vigilant par rapport aux brebis, qui peuvent surgir sur la route à n’importe quel moment. Les nombreux tunnels, quant à eux, sont souvent à une voie (avec de multiples  » espaces d’accotement » afin de laisser passer les voitures en contre-sens) et cela demande une petite adaptation. Ils sont creusés directement dans le roc, et offrent peu d’éclairage, mais ça circule très bien.

Une carte « papier » des îles Féroé, disponible notamment à l’aéroport, peut être vraiment pratique, en plus d’un GPS.

Ce que nous n’avons pu voir…

  • Tel que mentionné plus haut, la randonnée de Villingadalsfjall
  • Le village de Múli, sur l’île de Borðoy;
  • Le village de Mikladalur et sa statue de femme-phoque (Kópakonan), sur l’île de Kalsoy, peu avant Trollanes;
  • Sornfelli, le site de la station météorologique, qui offre de très beaux panoramas sur la région; après 3 essaies en 3 jours différents, nous nous sommes avoués vaincus par la brume.

« Les Îles Féroé, c’était plus cool que l’Islande…On faisait moins d’auto! Traverser toutes les îles, c’était seulement 1h30 d’auto. Aussi, ce que j’ai aimé, c’était les petits villages, souvent avec des plages, et les petites places chaleureuses. J’ai aimé qu’on dorme seulement à un endroit, aussi« 

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